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Enfance et nouvelles technologies

Les écrans sont  omniprésents et les interfaces ne manquent pas, afin de satisfaire l'intérêt des adultes comme des enfants, et cela dès le plus jeune âge. Tablette, console de jeux vidéos, télévision, téléphone portable sont devenus les nouveaux compagnons numériques.
Ils transforment les façons d'apprendre, de consommer, de s'amuser, de socialiser. Objets de convoitise et objets d'inquiétude, les écrans et leurs usages sont au coeur de nombreuses études. Parmi elles, plusieurs alertent sur les conséquences néfastes des terminaux numériques.

Aucun écran avant 3 ans
C'est ce que préconise actuellement de nombreux spécialistes et la CSA 
: "la télévision n’est pas adaptée aux enfants de moins de 3 ans car elle peut freiner leur développement, même lorsqu’il s’agit de chaînes qui s’adressent spécifiquement à eux". Malheureusement ces recommandations restent peu diffusées auprès du grand public. L
es écrans prennent ainsi de plus en plus de place dans la vie quotidienne des enfants et les plus petits ne sont pas épargnés. Les enfants en bas âge sont davantage exposés à la télévision, support toujours le plus utilisé mais parfois associé à d'autres, comme la tablette (20% des plus petits l'utilisent). 2/3 des enfants de moins de 2 ans regardent la télévision quotidiennement, la moitié d'entre eux plus de 30 minutes par jour et 8% des enfants, plus de 2 heures... Certains sont même exposés avant 18 mois. Ce sont les résultats préliminaires de 2018, venant de l'étude ELFE menée par l'Inserm et l'INED et relayée sur Europe1.

Une autre étude longitudinale de l'INSERM, sur l'impact du manque d'activité physique chez le jeune enfant, parue dans l'international journal of obesity, indique qu'un enfant de 2 ans qui regarde les écrans ou joue peu à l'extérieur a un risque d'obésité accru. Plus l'enfant est sédentaire plus il a une propension à développer trop de masse graisseuse à l'âge de 5 ans. Les autorités sanitaires recommandent aux enfants entre 1 et 5 ans de bouger au minimum 3 heures par jour.
A noter qu'en 2015, l'estimation du surpoids chez les enfants français entre 6 et 17 ans était de 17% dont 4% d'obésité (cf. étude ESTEBAN). Quant à l'Académie Américaine de pédiatrie, elle recommande en 2016, de ne mettre à disposition aucun écran avant 2 ans. Des recommandations reprises en Australie, en Angleterre et au Canada.

Après 3 ans et jusqu'à l'adolescence, accompagner les enfants dans leur visionnage
Les enfants sont facilement hypnotisés par les écrans, et ces moments peuvent monopoliser les temps de loisirs. Ils doivent apprendre à patienter, s'ennuyer, imaginer et créer ! 
La règle des 3-6-9-12 imaginée par Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, donne une piste sur l'âge de l'utilisation des différents écrans et la façon dont ils doivent être introduits.
      • pas d'écran avant 3 ans ou tout du moins les éviter le plus possible
      • pas de console de jeux portable avant 6 ans et limité dans le temps à partir de cet âge
      • pas d'internet avant 9 ans et avec un accompagnement jusqu'au collège
      • à partir de 12 ans, l'enfant peut naviguer seul sur internet mais avec prudence
Quel que soit l'âge, il est essentiel de cadrer le temps d'écran.

Les écrans changent le rapport aux autres
Selon les chiffres de l'Arcep en 2016, 93 % des jeunes de 12 à 17 ans possédaient un téléphone portable. Les enfants et adolescents sont exposés plus de 4h par jour aux écrans (réseaux sociaux, jeux vidéos et séries) selon une étude de l'INVS. Cette tendance s'étant nettement accentuée dans ces dix dernières années. Il y a notamment une forte hausse dans l'utilisation des réseaux sociaux chez les adolescents, aidés par le smartphone ou autre terminal connecté, qui font partie intégrante de leur univers.


En constante évolution, le numérique interfère sur le mode de vie des jeunes et leur rapport aux autres. Selon une étude américaine du Common Sence paru le 10 septembre 2018, 35 % des jeunes de 13 à 17 ans préfèrent essentiellement discuter avec leurs amis via les réseaux sociaux et SMS plutôt que de les voir physiquement! (seulement 32% plébiscitent la rencontre).

Des adolescents conscient de l'ambivalence des écrans 
Les jeunes semblent prendre conscience de leur attrait irrésistible aux écrans...L'étude précédemment citée indique que plus de la moitié des adolescents américains affirment que les médias sociaux nuisent à leurs relations personnelles et les empêche de porter de l'attention autour d'eux. Cependant, ils disent également que ce support de communication renforce les liens sociaux, certes au détriment de l'interaction physique... Par ailleurs la majorité des adolescents pense être manipulée par les entreprises du numérique afin qu'ils passent davantage de temps sur leurs interfaces. Ils disent aussi être distraits par les médias sociaux.Concernant les jeux vidéos, même s'ils révèlent des aspects positifs sur le développement cognitif et spatial (cette hyper spécialisation est au détriment d'autres fonctions), ils conduisent à une addiction chez une partie d'entre eux. Environ 1/4 y joue de 2 à 5 heures par jour, tandis que 5% utilisent les média sociaux ou jouent 5h à 10 h par jour. (Etude Inserm-2011)

Les effets négatifs des écrans varient en fonction de leur utilisation, du temps accordé aux appareils et du profil de l'enfant. Les types d'effets négatifs possibles sont les suivants : 

  • Prise de poids liée à la sédentarité. En 2015, selon l'INVS, les recommandations de l'OMS, concernant l'activité physique chez des jeunes âgés entre 6 et 17 ans n'était atteinte que par 18% des filles et 28% des garçons.
  • Difficultés attentionnelles dues à une surcharge d'informations et de zapping (il faut 64 secondes pour reprendre le fil de sa pensée après un message, cf. ORSE).
  • Troubles du comportement (agressivité, impulsivité et anxiété)
  • Isolement, interaction limitée avec son entourage.
  • Diminution d'autres activités quotidiennes : discuter, jouer, faire des activités physiques, dormir ou apprendre.
  • Myopie fonctionnelle (1/4 des 16-24 ans est myope)
  • Interférence sur le sommeil (la lumière bleue perturbe les cycles, cf. étude du king's college London)
  • Risque pour la rétine  (dommages sur les photorécepteurs de façon irréversibles selon une étude récente de juillet 2018)
  • Impact sur développement des muscles des doigts chez l'enfant et par ricochet sur la tenue du crayon. (étude Anglaise 2018)
  • Altération possible du développement du langage chez les plus petits (Académie des sciences, 2013, p.120)

Que faire ? informer, encadrer, limiter, protéger sans interdire
En tant que parents, nous avons le devoir de limiter l'accès des écrans à nos enfants et adolescents, en montrant aussi le bon l'exemple. Sabine Duflo, psychologue clinicienne a mis en place la recommandation des 4 pas "4 temps sans écrans" .
Les écrans ne doivent pas être utilisés :
  • le matin
  • au repas
  • avant de s'endormir
  • dans la chambre.
Nous avons le rôle de fixer des règles et pourquoi pas créer un plan familial.  Il est important de proposer des programmes de qualité (éducatifs, de divertissement..) mais également d'imposer des temps sans écran. La communication concernant les écrans doit être instauré afin de pouvoir discuter d'éventuels contenus inappropriés (violence, sexe), de cyber-harcèlement et de la source des informations. Ainsi, installer les écrans dans une pièce commune reste le meilleur moyen de voir ce que l'enfant fait sur la toile.

Un équilibre à trouver sans diaboliser les écrans?
Interdire tous les écrans n'a pas de sens mais prendre conscience des effets négatifs s'ils sont trop utilisés est essentiel. C'est un fait, les médecins lancent l'alerte, les écrans ont des impacts néfastes sur nos enfants s'ils y sont sur-exposés ou utilisés de façon inadaptée selon leur âge.

A nous maintenant de tirer le meilleur profit de ces nouvelles technologies en protégeant nos enfants.
 
Les écrans offrent un accès rapide à la connaissance, à une multitude d'informations. Ils sont le support d'activités ludiques de toutes sortes, mais aussi un support de socialisation dont les adolescents sont friands pour échanger avec d'autres. Enfin, ils sont de formidables outils en particulier pour les enfants porteurs de handicap. Sans aucun doute, il faut viser l'équilibre entre l'exposition aux écrans et les autres activités, individuelles ou collectives, en particulier celles en plein air qui doivent très tôt être encouragées.

En savoir + : campagne d'informations sur le bon usage des écrans

Sources : le mondescience et vie, france inter, france info  

Dernière modification le vendredi, 30 novembre 2018 13:55
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